Morituri te salutant
La faiblesse, cette force me rabaisse
Sans cesse et me tire par le fond puissamment
Comme un amant s'accroche à sa belle déesse
Niant qu'elle put être éloignée du néant...
Si je suis fort, je suis aimé, et si aimé,
Je suis trahi par cette amie qui me console
Et me conforte en mon sommeil si éveillé.
C'est ma faiblesse et mon malheur : je joue mon rôle
Je suis le rôle de ma vie. Il est écrit,
J'en ai bien peur, que mon panache en solitaire
Soit mon allié, et pour le tout mon ennemi.
Je le respecte et je le hais comme mon maître
Je voue pour lui ce culte immense et bénéfique
Cet amour vache aux airs de quête inaccessible.
Je meurs de ce qui est en moi, force magique,
Mon irascible envie de toi, mon indicible.