Il y a cet élément apériodique qui n'a qu'un cycle bringuebalant, parfois sublime, parfois sinistre, mais toujours décidé à nous renouveler. Il n'est pas vraiment défini, n'a pas de réelle limite, il n'est pas simplement celui que l'on décrit comme étant "cela" précisément. Et pourtant, précisément, quand il est là, c'est évident que c'est ce LA qui résonne dans notre caverne. Y'a comme ce truc quand tu l'observes, un genre de bruit des écouteurs, une mélodie ou un tableau, un son qui vibre et qu'est tout flou. Toi t'as tes yeux, ils sont bien là, mais quand tu r'gardes ça t'accapare, t'sais plus où t'es, t'es ébloui et pas tant qu'ça. T'as bien l'idée d'donner l'exemple de la beauté, mais si c'est beau c'est qu'c'est tangible, et là vraiment ce serait réduire de la grandeur des sentiments à la moiteur d'une pluie d'été. Tu l'imagines cette émotion qu'on te provoque, traduite dans une langue qui n'a pas même la moitié de ses dimensions ? Un univers dans une maison ! C'est trop l'boxon là tout au fond pour qu'une seule porte laisse tout passer. Et en même temps, on n'a pas l'choix, soit on y passe, soit on s'éloigne ; soit on s'incruste comme ver dans une oreille, qui nous démange et nous remue, puis qu'on se surprend à fredonner, soit on s'assied une fois rentré priant de ne rien déranger et l'on finit enseveli sous une tonne de déchets ... Finalement, on est bien dans le jardin, à regarder cette maison qui à l'air si bien, la visiter une fois peut être bien, et puis surtout partir de peur de déranger un rien ou de s'enliser sur le chemin. C'est vrai qu'un souvenir tant qu'il est sien n'engage à rien, mais en laisser, surtout des biens, c'est se risquer à les gâcher. Enfin...
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