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Manthrydomie

Manthrydomie

Juste des textes, des musiques, des poèmes, des citations, des gueulantes, et ... (je me relis rarement avant de publier... donc des fautes de français à faire pâlir la nouvelle scène musicale)


I Had a Dream

Publié par Ayana Amsa sur 23 Mars 2016, 19:31pm

Catégories : #Tranche de vie, #Pensées

I Have a Dream

Dans son rêve, Martin Luther King y éduquait toute une population. Le titre est bien trouvé quand on sait que nos rêves nous apprennent bien souvent tant de choses sur nous mêmes. J'ai moi même fait un rêve...

 Prenez place, voici le théâtre d'un délire en 2,5 actes émanant de mon subconscient ...


               Pour ceux qui ne le connaissent pas, j'ai vécu un an dans un petit appartement situé à deux pas de ma sainte trinité du moment : Boulot - Cantine - Sortie. Il était tout sombre, une seule fenêtre, donnant sur le bas d'un puis de lumière. On y entrait comme suit : l'immeuble avait une entrée donnant sur un couloir, au bout duquel 3 marches s'avançaient avant de donner sur les escaliers et une porte. Derrière celle-ci se cachait un autre couloir, perpendiculaire au premier, au bout du quel 3 appartements se tenaient. Le mien, sur la gauche laissait apparaître une salle d'eau, et un placard dans une mini-entrée basse de plafond, laissant entrevoir l'unique pièce principale dans laquelle se trouvait une échelle menant à la mezzanine surplombant l'entrée et la salle de bain. Ainsi, tu avais accès au lit, duquel on pouvait voir la fenêtre en contre bas.

               Place est ainsi faite à notre rêve. Et puisqu'une bonne histoire ne commence jamais par la fin (sauf chez Colombo ...), nous regarderons le préquel dès le début.

ACTE I

               Une allée sombre, glauque, terne et peu rassurante. Son architecture est semblable à celle d'une ruelle située à quelques mètres de la paroisse, du théâtre, et de mon ancienne maison familiale, les trois d'un style fin XIXème ... Le secteur abrite aujourd'hui un centre Hospitalier qui fut longtemps spécialisé pour les fous... Bref, un lieu des plus "rassurants" pour ceux qui ne connaîtraient pas... Dans cette allée, longée d'une construction sur la gauche, et finie par un mur, qui m'apparaît d'une hauteur insurmontable se trouvent 2 personnes : une femme vêtue d'une blouse probablement blanche tenant dans sa main une seringue est penchée sur un corps masculin étendu au sol. A bonne distance de là, je suis moi même groggy effondré sur le sol, et dans un dernier effort m'éloigne de la scène que j'observe et dont il ne fait nulle doute que je serais le prochain à en subir les frais.

Le Cri - Edvard Munch

Le Cri - Edvard Munch

ACTE II

               Je ferme la porte de mon appartement, tourne les verrous, y compris et surtout ceux accessibles uniquement par l'intérieur de mon local. La Femme avance dans le couloir et le bruit oppressant me propulse jusqu’au fond de mon lit, sous ma couette, comme si le bout de tissu devant les yeux fermés de ce corps en position fœtale pouvait annuler tels les enfants la vérité de mes oreilles. Comme si mon lit était une image de l'appartement, une transfiguration de mon être intime, je m'isole de la venue de cette femme dont j'imagine le dessein qu'elle me réserve. D'ailleurs, elle frappe à la porte, elle est accompagnée, un de ses Hommes de mains tante de défoncer l'entrée, et moi je me terre un peu plus, mimant la mort, l'anticipant peut être un peu trop finalement. Ma fenêtre, ce hublot vers le monde extérieur, noir et terne, sombre et clos à la fois, je l'ai fermée, volets compris. Et j'ai bien fait ! Un autre Homme s'efforce de dégonder le peu de protection qui me sépare de l'extérieur. Les ombres s'agitent de toutes parts, le volcan explose de cendres rougeoyantes, et moi je crie silencieusement, les mains sur le visage.

Le Jardins des Délices - Jerôme Boch

Le Jardins des Délices - Jerôme Boch

ACTE II,5

               Les volets glissent en arrière comme sur des rails, je me précipite pour les retenir, mais rien n'y fait. La force brute de L'Homme qui m'agresse arrache finalement les morceaux de bois et m'aspire à travers la fenêtre. Je suis maintenant dehors, dans ce jardin des délices, où tous me voient en tenue d'Adam. L'on m'amène à une table ronde en fer avec deux chaises en métal blanc, sous le soleil ardent comme une enclume, j'entends leurs rires, j'entends leurs râles, et j'entends même leurs silences. Moi, je m'assois sur cette surface glacée d'effroi et fixe L'Homme. Face à la mort nulle dignité, personne n'est beau dans son dernier habit, personne ne rit quand il s'éteint. Il tient une arme, un revolver je pense, sa gestuelle ne fait nulle doute que ma gestuelle ne se peut d'engendrer quelque doute. Et quand le choix de ma propre mort s'installe entre La Femme et L'Homme, je choisis avec panache la fin que je connais. Ils m'ont tous vu, et ils me voient encore, alors ces êtres occupés à leur survie me verront quand je me lèverais une dernière fois et saluerais d'un geste tout mon passé.

FIN

               Mouaip... Heu dans un rêve, on n'est pas sensé trouver des Bisounours, vous savez, ces ours en peluche aux allures d'un Teddy Bear Idyllique ?

 

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