Les mots une fois posés sont comme des chants que l'on aurait écrit : si l'on n'écoute pas la musique, seuls certains sens sont sont perceptibles. Je crois que j'attends des gens qu'ils me comprennent, qu'ils entendent ces sons que je rythme au grès de mon clavier, qu'ils déchiffrent cette partition adiastématique qui ne repose sur rien, comme une tablature dont on ne saurait rien de l'instrument, ou comme un mime jouerait de la guitare : l'expression poétique, privé d'un degré de liberté, laissant au spectateur le soin de libérer le sens s'il le peut...
Et finalement, ces mots sont le mime de ma pensée.