Time

Il paraît que tout choix est un renoncement, une porte qui se ferme, ou qui s'ouvre ... Il paraît aussi que l'existence d'une idée réside dans l'idée elle même... Alors c'est peut être de là que vient la notion d'auto-conditionnement : si je pense assez fort et assez longtemps que mes yeux sont verts, alors ils le deviendront.

Du moins c'est ce que je croyais étant petit. Mes yeux étaient chocolat, presque noir ; aujourd'hui ils ont la couleur de mon envie mêlée à ma réalité, une noisette marron et verte. La nature est ainsi faite qu'une vérité d'un jour peut être la croyance d'un autre. Est-ce simplement que mes yeux ont changé, ce qui semblerait plausible, ou bien que j'ai forcé leur dessin ? Quand j'y songe, la limite entre les deux n'est pas très nette.

On connaît tous quelqu'un, enfin pour ma part je connais au moins ma mère, qui a les yeux qui varient en fonction du temps et des humeurs. Ce n'est pas une simple question d'effet d'optique, mais bel et bien de couleur modulante.

Alors puisqu'il est acté que mes yeux à moitié verts sont probablement de mon fait, peut-on en conclure que si ma conviction et ma croyance choisissent ensemble un dessein me concernant celui-ci, à défaut de se produire parfaitement, se produira très probablement ?

Non je dis ça, parce que cela fait presque trente ans que je sais qu'une chose arrivera avant demain 12h10, et jusqu'à preuve du contraire, et si je m'en tiens à cette réflexion somme toute vacillante, j'avais raison. Alors, oui, ça aide bien mon propos, mais du coup je me dis qu'il est de bon ton de fêter cela. Et j'y vois que de bonnes raisons de le fêter. Soit j'ai raison aujourd'hui et depuis toujours, et ça se fête ; soit j'ai historiquement raison et j'aimerai qu'on me fête, soit j'ai tort et vous voudrez le fêter, soit j'ai historiquement tort, mais j'ai raison dans ma réflexion, et je vais avoir besoin qu'on le fête.

Du coup, quand c'est qu'on boit ? Quand c'est qu'on mange ? Quand c'est qu'on fête ?

Perso j'attaque ce soir, mais y'aura une générale demain soir. Et pour ceux qui ne pourront être présents, il y aura des préquels à partir de 12h10 demain !

Les heures qui passent marquent l’ennui.
Tu les brûles et les gaspilles,
Errant dans le bled d’où tu viens,
Attendant qu’on te montre la voie.

Las de lézarder au soleil, marre de végéter chez toi à regarder la pluie.
Tu es jeune, la vie est longue et voilà qu’il y a du temps à tuer.
Un jour, tu t’apercevras que dix ans ont passé.
On ne t’a pas dit quand partir, tu as manqué le signal du départ.

Et tu cours à perdre haleine pour rattraper le soleil, mais il disparaît,
Pour réapparaître derrière toi.
Le soleil est toujours le même, mais tu as vieilli.
Tu t’essouffles, chaque jour te rapproches un peu plus de la mort.

Le temps accélère, les jours sont toujours trop courts.
Les projets foirent ou restent à l’état de quelques lignes griffonnées.
Tu te raccroches à un doux désespoir à l’anglaise.
Le temps est passé, la chanson est finie. J’aurais pensé en avoir plus à dire…

Le Temps - Flamant Rose

OMNES-BLOG

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Choisir c'est renoncer - Ayanamsa

Choisir c'est renoncer. Qu'il est difficile et terrifiant de renoncer. Choisir c'est renoncer... J'y ai cru pendant des années. J'ai tellement adhéré à cette vision attribuée à Gide qu'aujour...

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